La jeunesse du continent constitue le fer de lance de son progrès. Toutefois, pour faire de ce progrès la réalité attendue de demain, il importe que l’Afrique maximise ses efforts pour générer des ressources humaines qui répondent à ses besoins. Ceci passe obligatoirement par la formation et l’octroi aux jeunes des outils et ressources qui leur permettront de tracer la voie du développement du continent.
Avec un peu plus d’un milliard d’habitants, l’Afrique est le deuxième continent le plus peuplé au monde. La population y est jeune et dynamique avec un âge médian de 19 ans. Les ressources naturelles y sont nombreuses et variées, l’Afrique regorge de potentialités. Suivant cette logique, il est temps d’entendre un nouveau son de cloche. Eu égard aux profonds changements socioéconomiques induits par l’apparition des technologies de l’information et de la communication qui créent un univers ou l’information et le savoir sont absolument primordiaux ; il va de soi que la jeunesse africaine s’arrime à cette nouvelle donne de l’évolution mondiale.
Dans ce contexte une seule compétence est fondamentale à la survie : La capacité à chercher et trouver l’information. La création des clubs CAVIE pour collèges et lycées, entend apporter cette pépite dans la formation des jeunes africains à l’école de la vie, celle-là même ou bien souvent et presque toujours, la solution aux problèmes se résume à ce que l’on sait ou à ce que l’on est en mesure d’apprendre. Les Clubs CAVIE auront alors pour vocation d’apprendre aux jeunes à apprendre au travers de la veille, notamment grâce aux technologies de l’information.
La vie étant une continuité de décisions et il n’est d’autre arme à la disposition de celui qui décide qui soit plus importante ou plus fatale que la bonne information. La veille et l’intelligence économique permettent en effet d’établir une relation particulière et lourde de signification entre l’information et la décision. Dans le contexte africain et précisément en ce qui concerne la jeunesse, savoir faire usage des TICs pour découvrir son environnement et se tenir informé de ce qui s’y passe est une attitude qui, à bien des égards offre un certain nombre de degrés de liberté pour être conforme à l’impératif du temple de Delphes « εsti » : Deviens capable de toi. S’il est vrai que l’essentiel du jeune africain, est de forger son destin et à travers ça, celui du continent. Cette attitude constitue surtout la première marche de l’escalier qui mènera au développement socio-économique réel du continent.
En comprenant les fondements du proverbe chinois qui dit que « l’ignorance est la nuit de l’esprit et une nuit sans lune ni étoiles » la jeunesse africaine est plus que jamais au défi de faire usage des TICs pour accéder à la bonne information et se construire, à l’heure des Fake News.
Beaugrain Doumongue