La compétitivité africaine repose sur sa jeunesse

Face à l’exacerbation de la concurrence internationale, à l’attrait fort que suscite les marchés africains et à la rude compétition à laquelle se livrent les états, les entreprises et les ONGs autour d’enjeux économiques ; l’Afrique a plus que jamais besoin de renforcer ses positions et de se doter d’un arsenal solide pour être compétitive.

Aujourd’hui il n’est plus à démontrer que la veille et l’intelligence économique sont les armes les plus redoutables pour permettre à toute structure de se positionner ou de se renforcer sur un marché afin d’y développer ses activités de façon sûre et sécurisée. Il apparaît alors manifeste que pour les africains, et spécialement sur leur territoire connu pour être dur d’appréhension et de démystification ; la veille et l’intelligence économique sont indéniablement les blocs supports de toute ambition de développement d’affaires ou de tout positionnement réussi face à une rude concurrence.

Il est à déplorer qu’en Afrique ces armes soient encore méconnues et/ou mésusées, d’où la nécessité de les remettre sous le feu des projecteurs, de les remettre au centre du débat sur les défis du continent africain et sur la conjoncture et la contingence qui se présentent à lui. De plus en plus d’événements médiatisés s’inscrivent dans cette dynamique pour placer l’IE au cœur des enjeux majeurs du continent africain dans un contexte où la discipline est timidement déployée alors que le continent fait face à des défis de compétitivité vitaux à son développement.

La vulgarisation des notions de veille et d’intelligence économique à l’endroit des jeunes africains – les moins de 25 ans représentent 64% de la population en Afrique de l’ouest et du centre- constitue un enjeu crucial pour préparer toute une génération aux défis actuels et futurs du continent africain. C’est véritablement une police d’assurance face à la configuration qui se dessine sur le territoire africain, terrain phare de l’expression paroxystique de « l’hypercompétition » au sens de Richard D’Aveni.

Dans ce contexte, l’IE est à prendre avec la plus grande considération à l’échelle du continent africain ; car elle est directement concernée par le défi du développement de compétences génériques, techniques et opérationnelles appropriées au regard des besoins du secteur économique africain. Il convient donc de la rendre accessible pour tous et cela présage qu’il faille déployer tous les efforts en veillant à n’en ménager aucun pour faire infuser cette discipline dans l’esprit des jeunes africains.

Pour une jeunesse en quête d’avenir, l’IE trace la voie du succès. Et c’est à l’Afrique que le bénéfice revient de construire sa compétitivité future dans la préparation des jeunes au enjeux de demain. Car l’Afrique gagnera ou perdra la bataille de la compétitivité avec sa jeunesse.

Beaugrain Doumongue

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